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Une histoire d'Elles...
15 janvier 2014

Prêtée...

Lorsque Vous m'avez dit que Vous alliez me prêter, à un homme qui plus est, je Vous faisais confiance mais je me demandais ce qu'il se passerait. Je pensais que peut-être il s'agirait juste de rester aux pieds d'un homme pendant un temps que je pensais ou espérais ne pas être trop long.

Je me demandais à quoi il ressemblerait, cet homme. Si je l'avais déjà vu...

Ma soumise...à la question " Maitresse est ce que je l'ai déjà vu ", j'avais répondu par la négative. Oui oui je sais...un peu pénible Maitresse qui a très bonne mémoire. ;-))))

Lors de notre arrivée le samedi, je regardais les hommes qui étaient là un à un, en me demandant lequel pouvait être Lui. Voyant l'après-midi passer et qu'un invité manquait, j'en ai conclu que ce devait être l'absent et que, par conséquent, je ne serai sans doute pas prêtée cette fois. Le lendemain, Vous parliez de projets pour moi et d'un endroit ailleurs où nous allions nous rendre. Je pensais toujours que l'absent de la veille nous y retrouverait peut-être.

Une fois sur place, pas de présence de l'absent. J'imaginais donc le prêt définitivement reporté.

Dans la mesure du possible, ma soumise devrait savoir que je maintiens toujours, les choses annoncées.
Ne pas oublier : Fait ce qu'elle dit et dit ce qu'elle fait.

Le temps filait à une vitesse impressionnante. Je suis entièrement d'accord! Quand je t'ai à mes côtés, les minutes ne font pas toujours soixante secondes...J'étais dans Vos cordes et j'adore ça^^Allons bon!!!

Il se faisait tard, Vous Vous êtes allongée pour soulager Votre épaule et faire une petite sieste. A ce moment-là, je ne songeais plus du tout au prêt. J'observais notre hôte bondager sa compagne et me suis demandée ce que cela ferait s'il me bondageait aussi. Principalement parce qu'il n'utilisait pas la même sorte de cordes d'ailleurs, que les Vôtres.

La seule raison qui fait qu'on utilise plus le chanvre dans le shibari c'est qu'elles n'expriment pas de relachement pour les suspensions contrairement à celles en coton, qui si elles sont dans un diamètre fin ( de celui dont était la corde de chanvre ) risquent carrément de lâcher si on suspend un poids lourd. Mais comme ma petite chienne est un poids plume à présent...aucun souci. Ensuite, les puristes, aiment aussi l'odeur et la texture qui est différente.

J'ai été assez surprise lorsque Vous m'avez dit qu'il allait effectivement m'attacher. J'étais à la fois curieuse et un mélange d'autres sentiments indéfinissables. Contente aussi de découvrir que ce prêt était pour un bondage, surprise tout autant. Je n'avais jamais imaginé cela. Ne pas non plus oublier que j'aurai toujours un pas d'avance. Enfin, en théorie... en tous les cas, j'aime te surprendre, te désarçonner...J'adore les cordes et Vous le savez. Je n'avais pas peur mais j'étais sans doute un peu stressée. Tu peux oter le terme " une peu" Tu étais stressée et c'est normal ma soumise. Personne d'autre que Vous ne m'avez bondagé jusqu'alors. Et je ne laisserai pas non plus n'importe qui le faire...Sourire... J'étais aussi curieuse de tester mais finalement pas à l'aise du tout, cette sorte de « cérémonial » du début qui, si j'ai bien compris, consiste à détendre la personne avant qu'elle ne se retrouve dans les cordes.
Non pas forcément à détendre la personne ( quoique ) mais surtout, ressentir ta souplesse...voir comment tu bouges, ton corps bouge, tes muscles bougent. Notre hôte est un excellent bondageur...et c'est aussi pour cela que je l'ai choisi, en plus de lui faire entièrement confiance pour les questions de sécurité, maitrise etc.

Me demander si je suis prête dans un cas comme celui-ci ne sert sans doute pas à grand chose car je ne sais pas comment le ressentir. J'avais du mal à faire le pas en avant, malgré ma curiosité. Mais aussi parce que je ne savais pas si je devais attendre Votre signal pour y aller ou qu'il m'appelle. Au bout d'un moment, Vous m'avez dit d'y aller il me semble.

Il a commencé par essayer de me faire relâcher mes bras. Je pensais vraiment les relâcher mais visiblement, ils tenaient tout seuls. Deuxième tentative, je respirais pensant que, cette fois, j'étais prête à me relâcher. Raté.
C'est je crois, ce qui a conditionné le fait que ce soit une immobilisation au sol...

Je me demandais ce qu'il allait faire. Quelques instants plus tard, j'étais installée sur le sol, sur une couverture. Je Vous regardais assise sur le canapé, Votre regard sur moi. Il m'a demandé si je voulais Vous voir, j'ai répondu par l'affirmative. Si tu avais répondu non, je t'aurais arraché les yeux!!! ( plaisanterie ) Il m'a donc tournée vers Vous avant de sortir ses cordes, bien rangées. Elles étaient de couleur naturelle, sombre. Lors de ses précédents bondages de la soirée, il avait joué avec les couleurs, noir et rouge. Je me questionnais sur le choix de celles-ci, en concluant que c'est mieux comme cela. Pas de vernis, juste les cordes, comme elles sont.

Tandis qu'il les passait, tantôt sur mes jambes, tantôt sur mes hanches, liant mes mains, mes pieds, mes cuisses, mes molets, je Vous regardais. Je sentais des fois des pressions me demandant si elles allaient subsister. Parfois, il me demandait si j'avais mal. Je répondais pas la négative, car au moment demandé, je ne sentais pas de douleurs particulières, un étirement tout au plus. Vers la fin, ça tirait un peu.
Tout doucement tu t'es déconnectée. Je te voyais te déconnecter. Chose qui ne m'est pas donnée lorsque je te ficelle par exemple, parce que je suis trop dans le truc.

Je n'ai aucune idée de ce à quoi je pensais pendant le bondage. J'observais sans doute. Remarquant qu'il ne se passait rien de particulier, c'était juste un bondage et j'aime être attachée. C'était la première fois que j'étais dans cette position aussi, avec un bondage des jambes. Je ne voyais pas ce que cela pouvait donner, contrairement à lorsque Vous me bondagez le torse par exemple et où je peux voir l'évolution de Votre création. Là je n'en avais aucune idée et je ne cherchais pas non plus à regarder, préférant Votre regard ou la vision des pieds de Votre chaise.

Une gêne peut-être?

Un étirement assez sec, je sentais, pendant un instant, différents points se tendre et tirer, me faisant légèrement mal. Je me dis que si cette sensation perdurait, je devraiq parler et le dire, même si je n'en avais pas envie. Cette pensée prit le temps de se dérouler, pourtant je remarquais en même temps la vitesse avec laquelle elle apparut puis disparut. Aussi rapidement qu'un claquement de doigts. Plus aucune douleur ni étirement. Il ne touchait plus rien. Le bondage était terminé et cette note de fin me stupéfia. Comment tout avait pu se relâcher d'un coup ? Comme si chaque lien avait trouvé sa juste place d'un seul coup et à la fin.

Je n'avais aucune envie de parler. Je Vous regardais, me disant que j'avais réussi ce prêt et que maintenant il allait me détacher et que je n'avais pas eu de réaction particulière. On s'enfichait que tu réussisses ou non le prêt comme tu dis ;-)))) Je t'ai toujours dit que tu pouvais stopper les choses quand tu le souhaites. Nous ne sommes pas dans la performance Daiji et quoi que tu fasses ou ne fasse pas je serai fière de toi...Je Vous regardais et je sentais les larmes me monter aux yeux. Je Vous regardais puis regardais ailleurs, ne comprenant pas ces larmes qui brouillaient ma vue. A l'écrire encore, elles mouillent mon visage sans que je ne comprenne. C'était terminé, le bondage était terminé. Pourquoi ces larmes ? Et pourquoi est-ce qu'il ne me détachait pas ? Je Vous regardais et ne notais aucune surprise, aucun changement dans Votre regard, dans Votre visage. Vous souriiez simplement, en me regardant. Votre regard tendre me recouvrant.

J'attendais. J'écrirai un texte à part...dans la continuité du premier chapitre déjà posté...

Mon regard navigait, ne sachant trop où aller. Je Vous voyais Vous approcher de moi et lui qui partait dans la cuisine. Je ne savais pas si je voulais être détachée ou non. L'essentiel est que moi je sache, a cet instant précis. Je savais surtout que je ne comprenais pas ni ne comprends ce qui m'arrive, d'où venaient ces larmes et ce qu'elles signifiaient.

Vous étiez près de moi et je ne voulais pas parler. Cela semblait être au-dessus de mes forces. J'étais intriguée, me demandant s'il s'agissait d'un caprice de ma part ou d'une incapacité. Je n'avais rien envie de dire, il n'y avait rien à dire.

A ce moment là. Pas avant, pas après...je t'ai murmuré à l'oreille cette simple phrase...

" Tu vois Daiji, tous les hommes ne sont pas des méchants " Juste ces quelques mots.
Que ce soir ta mémoire a remis sous clé...comme tant d'autres choses je pense.

Une fois contre Votre cuisse, j'éclatais en sanglot. Je ne comprends pas. Votre présence me rassurait mais je voulais retirer les cordes. D'habitude, je n'aime pas qu'on me les retire. Vint le moment où il me les enleva. D'habitude, je sens le froid et un pincement au cœur car j'aurai préféré rester dedans. Cette fois, j'observais un léger froid mais pas de regrets. J'ai aimé mais trop de choses que je ne comprenais pas m'envahissaient et m'envahissent.
Ce moment dans les cordes n'était pas un moment cocooning ou douceur, mais un moment de régression en toi, et tes souvenirs. Normal donc que tu n'aies pas eu de regrets.

Libérée des cordes, je ne pouvais toujours pas parler. Je crois qu'il m'a fallu un moment pour retrouver quelques mots qui m'ont demandé un gros effort. J'aurais voulu aller me coucher sans faire sortir un seul mot de ma bouche. Etre dans le noir, au calme, près de Vous, simplement.

Tu as fait mieux Daiji... je t'ai endormie pendant près de 45 minutes.... Tu as aussi oublié cela? Sourire doux. Tite tête va!
 

C'était un joli moment. Nous en avons reparlé par la suite mais je n'ai toujours pas compris cette réaction de ma part, car je ne la retiens pas. L'écrire provoque la même réaction.

Les mots qui vont suivre vont t'agacer...Mais je les pense d'une réalité redoutable : dans ton inconscient TU NE VEUX PAS COMPRENDRE PARCE QUE CA FERAIT REMONTER TROP DE CHOSES...PAS JOLIES JOLIES...

 

blog

 

Je voulais remercier Votre ami pour ce moment dont je me rappelerai longtemps. Je sais que ma réaction l'a surpris ou quelque chose comme ça. Elle m'a surprise aussi en fait. Je crois pour l'instant que je ne comprends toujours pas. Peut-être pourrons-nous en parler un jour mais pas pour l'instant.

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Commentaires
D
Merci pour tes mots Caly :) As-tu déjà vécu quelque chose de similaire ? Mais peut-être pouvons-nous en parler par mail :)
C
petite et grande copine Daiji, je voulais te dire que tu as ete tres forte. Cette regression est difficile à supporter, mais je pense que tu n y etais pas encore tout a fait prete car ton esprit a choisi de te fermer encore a cette comprehension que tu as pu toucher car c est encore trop douloureux pour toi. Je pense que la comprehension viendra, un jour. Quand tu seras capable de supporter la douleur que cela va te faire ressentir.<br /> <br /> Je pense à toi et te soutiens en tant que copine soum :) *papouille*
Une histoire d'Elles...
  • L'histoire d'une rencontre. Celle d'une jeune femme qui rêvait de contraintes et de soumission... et de celle qu'elle a choisi d'appeler Maitresse. L'une en violet, l'Autre en bleu, elles notent leurs explorations et belles découvertes.
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