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Une histoire d'Elles...
15 décembre 2014

Réflexion et pensées sur ma soumission

"Je ne souhaite pas que ta soumission soit un quelconque palliatif pour équilibrer tes déséquilibres, peurs, etc. en permanence. Mais plus quelque chose qui t'apporte de la douceur, de l'amour, de la tendresse, etc. parce que tu en as envie".

 

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J'essaie de comprendre cette jolie phrase que Vous m'avez envoyée ce matin.

Cela fait plusieurs fois que je remarque l'intensité presque démeusurée de mes envies de soumission lorsque je suis confrontée à une situation particulièrement stressante. Une situation notamment comportant un enjeu. La peur de l'échec me tient à l'estomac, comme aujourd'hui, cet organe m'ayant fait souffrir comme il ne l'avait pas fait depuis des années. J'ai envie de me cacher, de laisser passer le temps sans moi, de me faire toute petite petite petite, de disparaître. Je ne veux pas envisager l'échec et cette perspective en devient plus effrayante.

Dans la voiture ce matin, j'étais d'abord comme à mon habitude, à me "parler" méchamment. A m'ordonner de me calmer, ne serait-ce que pour cesser d'avoir mal. Je n'arrivais à rien. Je me demandais ce que Vous auriez fait pour me faire obéir à moi-même. Simplement cette question. Puis je me remémorais tous ces conseils reçus par Vous ainsi que par A. Je me rappelais que je devais être gentille avec moi-même. Cela me paraît très étrange comme concept mais il fallait avouer qu'il n'y avait pas de situation plus adaptée pour faire le test. Etre à l'écoute de mon corps pour mieux me contrôler, voyons...

C'est difficile.

Très difficile.

J'ai d'abord hésité en me demandant à quoi cela pouvait bien servir. Puis je me suis dit que Vous seriez sans doute contente de mon effort. Alors j'ai testé. J'ai accepté calmement d'être aussi stressée, malgré les cachets, tentant de considérer cela comme normal - pas excusable, mais logique. Mon estomac me laissait parfois quelques minutes de répis. Ma concentration vacille et il reprend. Je respire mais l'oxygène n'aide pas, il me donne froid. Vinrent alors en renfort ces sentiments sécurisants, ceux d'être à Vous. Attachée pour ne pas m'envoler ni disparaître, protégée par Vous, aimée...

Cela me fait aussi très bizarre de me dire que je suis "aimée" et encore plus de l'écrire. J'ai l'impression d'écrire quelque chose d'incroyable et d'effrayant.

Ma soumission, ces sentiments, je n'arrive pas à faire sans. Je sais aussi que ces moments où je me perds dans mes rêveries, je m'isole et deviens presque imperméable à l'extérieur. J'aime ces moments mais à cet instant, j'avais peur qu'ils ne m'empêchent de me concentrer. Etre loin de soi, pour un examen, c'est tout de même compliqué.

Installée sur la chaise qui m'étais dédiée, je découvrais le sujet du jour, la première partie. Je respirais longuement lisant les informations les plus inutiles deux fois. Puis je lisais la question. J'en fus soulagée tant tout devenait presque logique. J'appliquais autant que possibles les rituels transmis par les enseignants et même si c'est loin d'être parfait, je crois avoir, pour la première fois, réalisé un commentaire correct dans ce domaine.

Evidemment, à un moment j'ai fait ma daiji comme Vous le dites des fois. J'ai oublié un texte sur les quatre et ne m'en suis rendue compte qu'après avoir rédigée l'introduction. J'ai mis un astérix (je me doute que cela ne s'écrit pas de cette manière mais cela m'amuse).

Cet oubli m'a destabilisée et ma gestion du temps était assez cahotique. Vint la partie deux, j'étais un peu soulagée. Je sens dans ma poche arrière gauche de mon pantalon vibrer Votre réponse à mes maux de ce matin. Cette vibration m'apporta un peu de chaleur et de réconfort, comme un encouragement, bien que n'ayant pu lire le contenu de Votre message, et ne sachant d'ailleurs pas officiellement que c'était le Vôtre. Je vis que tout n'était pas si catastrophique et je poursuivais ma course sur le papier, omettant une seule réponse pour la seconde partie, volontairement : je ne l'avais pas mémorisée.

Dernière partie, peu de temps. Mon esprit se fatigue et les connaissances me manquent. Je fais au mieux. Le temps se termine, personne ne vient le clamer mais je sors tout de même. J'ai vu l'heure, le temps écoulé, fini, terminé; je ne pourrais continuer. Comme si j'étais programmée, comme si tout s'autodétruit après une certaine heure.

J'avais hâte de Vous lire. Je ne me pressais pourtant pas. Je savais que ce message serait peut-être le seul avant ce soir alors je prenais mon temps pour le savourer. Vous lire, en étant seule; au calme, dans le silence. Mon travail n'avait pas été parfait mais j'en suis assez satisfaite, ET en plus, j'ai un message de Vous qui m'attend! J'adore savourer ces instants-là.

Je pus lire ensuite, Votre message, contenant la phrase citée plus haut. J'étais heureuse de Vous lire mais un peu perplexe quant au sens à y apporter. A la place du mot "envie", j'ai d'abord lu "besoin"; comme quoi mon cerveau me joue encore des tours. Lire que j'ai envie d'amour et de tendresse, plutôt que d'en avoir besoin, me paraissait un peu disproportionné au départ, mais Vous avez raison. Cela me fait bizarre de l'avouer. Mais j'en ai tellement envie. De Vous sentir me serrer dans Vos bras et caresser mes cheveux, de sentir Vos baisers et Vous en rendre tout autant. J'ai de quoi sautiller un moment... avant de réaliser que ce n'est pas encore maintenant.

Quant à la première partie, je ne sais trop quoi en faire. J'ignore comment ne pas me servir de mon envie de soumission comme d'une béquille, je n'y avais même pas trop prêté attention avant. Quelle est la différence entre mon envie de soumission tout court et celle qui se fait pressante lorsque je ne supporte pas la pression? En fait, je veux bien que Vous m'expliquiez davantage ce que Vous avez voulu dire Maîtresse, je ne suis pas sûre de comprendre tout ce que Vous avez voulu dire.

 

 

 

 

 

 

 

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Une histoire d'Elles...
  • L'histoire d'une rencontre. Celle d'une jeune femme qui rêvait de contraintes et de soumission... et de celle qu'elle a choisi d'appeler Maitresse. L'une en violet, l'Autre en bleu, elles notent leurs explorations et belles découvertes.
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