Emportée dans le flux

Rester assise. Sage. Garder son calme tandis que j'ai l'impression que le courant glisse dans l'autre sens. Je respire de temps à autres, espérant ne pas perdre patience. Une chose qui ne fonctionne pas. Puis une autre. De justesse j'emballe la troisième mais sans grande qualité, juste parce qu'il le faut et que le temps manque. Vient l'étape suivante et là encore, échec. Respirer, se dire que ce n'est pas forcément une mauvaise journée mais simplement qu'il faut s'acharner un peu davantage. Je repars. Je tourne et tourne. Rien ne se profile. Je souffle, je rumine, je fulmine. Rien ne change. Une alternative et je poursuis ma journée. Instant de répis bien mérité. Je me détends à demi, attendant l'heure nouvelle où je me tenterai de refaire l'étape quatre.

Enfin, l'heure arrive, j'y suis. Quelques embuches de plus en peu d'espace et ma mission est accomplie, sans tranquilité à nouveau, cette étape ayant été baclée par l'autre, insouciant. Incertitude mais le trajet se poursuit. Je regarde devant, indécise. Je me laisse porter, un peu, puis repars dans l'autre sens. Autre rendez-vous. Un peu de sérénité mais sans calme. Une excursion dans le bruit et l'agitation. Une gourmandise. Une route qui se poursuit. Puis retour en arrière. J'entre dans l'abitacle et retour au calme. Je respire. Il fait frais. Je chauffe. Un dîner puis, des obligations moins formelles. Une infusion. Catastrophe ! Il fallait qu'elle arrive un jour. La voilà, calamité, étalée et je fume, je cherche et la force me laisse. La fatigue prend les rennes, j'éteins presque et je patiente jusqu'à l'heure où. Celle où je pourrai me reposer, en toute sérénité.